Dans le domaine de l’emploi et de la formation, la question de la compétence, de sa notion et de sa réalité, apparait comme essentielle pour avoir à la fois un langage commun et un critère d’observation pertinent.
Cependant des questions se posent quant aux limites scientifiques et pragmatiques des définitions courantes.
Avec l’apport des sciences cognitives, il est désormais possible d’enrichir les approches par inventaire de compétences pour en proposer une vision dynamique et réaliste plus efficiente.
Réalités de la compétence et de la performance
Dans le Traité des sciences et des techniques de la Formation, Sandra Bellier exprimait ses réserves à propos des définitions de la compétence : « Il ne s’agit pas d’une somme dont on ne sait par quel miracle elle déboucherait sur l’action réussie, mais bien de capacités intégrées, structurées, combinées, construites… Cela sous-entend qu’il existe quelque chose en plus des capacités qui leur permettent justement de devenir, ensemble, de la compétence. »
Plus loin, critiquant les approches par « listage », elle souligne l’impossibilité de préciser la frontière entre savoir et savoir-faire ou savoir-être, ainsi que l’incapacité de ces définitions de répondre à la question « qu’est-ce qui explique que l’on agisse avec succès ? ». Pour considérer que « la compétence n’est pas ce qu’on fait mais comment on parvient à le faire de manière satisfaisante ».
Des définitions usuelles à l’interrogation du réel
Ces approches de chercheurs posent toutes la question des limites des définitions usuelles faites par listage de notions autres et elles-mêmes imprécises. Elles abordent toutes la question de ce « quelque chose en plus » qui serait de l’ordre d’un processus générateur.
Il est donc possible d’observer qu’aucune des définitions usuelles, en l’état actuel, ne met l’accent sur le lien entre les deux aspects relevés, c’est-à-dire le passage entre la virtualité des savoirs acquis, de la mémoire, et l’actualité – au sens de mise en actes – de la performance.
En parlant de « somme d’ingrédients » et de « mise en œuvre », ces définitions ne nous disent rien du processus qui permet cette actualisation.
Il nous faut dès lors trouver le moyen de cerner plus précisément ce qui pourrait être le cœur même du phénomène de compétence, ce processus par lequel des savoirs de différents types sont mobilisés pour réaliser une performance reconnue efficiente.
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